La Mairie de Montauban épinglée pour sa mauvaise gestion des dépenses de fonctionnement.

CM

À son arrivée au Gouvernement, la majorité LREM a décidé de contrôler les collectivités locales en leur imposant de signer un pacte financier, dans lequel les collectivitées s’engageaient à limiter leurs dépenses de fonctionnement à 1,2% de leur budget ce qui leur permettait en cas de dépassement de limiter les pénalités financières..

Au nom de leur libre administration, plusieurs collectivités locales ont – à raison – refusé de signer ce pacte et de se soumettre au pouvoir recentralisateur de la République en marche : c’est le cas de la ville de Montauban.

Depuis le gouvernement Hollande qui a enclenché des baisses de dotations de l’état, et maintenant avec Macron dont les nouvelles baisses plus perverses (l’objectif étant de récupérer 13 milliards sur le dos des collectivités), dissimulées derrière ce pacte financier, les collectivités se voient privées de moyens financiers importants. Pour Montauban, on parle de plusieurs millions d’euros depuis 2013……

Nous avons appris hier soir lors du conseil municipal, que la ville se voit infliger une pénalité financière de près de 886 000 euros pour avoir eu des dépenses de fonctionnement qui ont augmenté plus que l’objectif fixé. Cette pénalité s’appuie sur le rapport de la Chambre régionale des Comptes qui dénonce des errements dans les finances de la ville, notamment en ce qui concerne les dépenses de fonctionnement diluées dans divers budgets annexes comme celui de la cuisine centrale !

Je l’avais d’ailleurs déjà dénoncé lors d’un précédent Conseil Municipal, lorsque j’interpelais Mme Barèges: « on parle d’irrégularités dans la compatabilisation de certains flux entre le budget principal et les budgets annexes, notamment en ce qui concerne les dépenses de fonctionnement ! »

Alors oui, ces 886 000 euros de pénalités sont insupportables, il faut le dénoncer, mais comparés aux 44 milliards d’euros de dividendes supplémentaires distribués aux actionnaires du CAC40, ils sont dérisoires et démontrent une fois de plus que dans notre pays la question de la redistribution des richesses est essentielle. De l’argent il y en a dans notre pays ! Ce ne sont pas les baisses de l’état ou les pénalités qu’il faut dénoncer, mais plutôt un système capitalisme qui laisse exsangue, aussi bien les individus que les collectivités !